La compagnie Pupella‑Noguès
Un peu d’histoire
Après sa fondation en 1984 à Gènes (Italie), la Compagnie Pupella -Noguès s’est installée depuis 1989 en région toulousaine et depuis 2005 à Quint-Fonsegrives, dans un atelier multifonctionnel baptisé Odradek, lieu-compagnonnage soutenu par le Ministère de la Culture/DGCA.
Principales créations de la compagnie
2023 : La Tempête de Caliban, d’après Tim Crouch
2020 : Biographie(s) avec le collectif international R.I.T.M.O.
2018 : Gula Ben, de Joëlle Noguès
2015 : Ici et ailleurs, de Joëlle Noguès et Giorgio Pupella
2013 : Ubu(s) d’après Alfred Jarry
2011 : Zoom ! Les vertiges du rêve, d’après Little Nemo de W.McCay
2009 : Je ne sais pas pourquoi mais parfois tu m’énerves !, d’après Pinocchio de Collodi
2008 : Lectures marionnettiques
2007 : Le miroir aux fourmis, d’après Basho, Kerouac et Jatosti
2006 : Et Hop ! (Cependant, création Noguès-Pupella-Thuillier
2004 : Dés(équilibres (installation parcours) par Jean Cagnard, Joëlle Noguès et Giorgio Pupella
2003 : Dromomanie Poétique (installation parcours) de Joëlle Noguès et Giorgio Pupella
2002 : Je pars. … d’après Jean Cagnard
2001 : La langue de l’ours, d’après Michaël Gluck
1999 : Mais où est passé le tamanoir ?, d’après Desnos,Roy
1997 : Traces d’étoiles ou la naissance des signes, de Joëlle Noguès et Giorgio Pupella
1995 : Le dernier voyage de Lapérouse, d’après Jon Appleton
1994 : Actes sans paroles, d’après Samuel Beckett
1992 : Histoires comme ça, d’après Rudyard Kipling
1989 : Collage, la fenêtre, de Joëlle Noguès et Giorgio Pupella
1987 : Se queste terre e questi mari…, d’après Jatosti et Memmo
1984 : Popol vuh, le livre des mayas, de Joëlle Noguès et Giorgio Pupella
Tournées nationales et internationales
- l’Italie (Festivals de Cervia, Ravenna, Palermo, Milan, Genova, Ancona, Rome, Napoli, Cagliari, Ragusa, Pinerolo, Torino)
- l’Espagne (Festivals de Barcelone, Sevilla, Cadix, Tolosa, Segovia, Alicante, San Sebastian, Madrid, Valls, Igualada, Gavà, Cerdanyola)
- la Croatie (Zagreb, Pula)
- la Slovénie (Rovini)
- la Suède (Festivals de Stockholm et de Uppsala)
- la Grèce (Festival de Hydra)
- la Suisse (Festivals d’Ascona et de Neuchâtel)
- la Biélorussie (Festival de Minsk)
- l’Allemagne (Festival de Freiburg, Festival de Erfurt)
- la Belgique (Festival de Aarschot)
- la Guyane française (Cayenne, Kourou)
- le Mexique (Festivals de San Luis Potosi, Festival de la Palabra – Mexico DF, de Queretaro et de Matehuala)
- la Corée du Sud (Festival de Chuncheon).
- la Fédération de Russie (Festival de Moscou Serguey Obratzov)
- la Pologne (Festival de Bialystok)
- la République Tchèque (festival de Ostrava)
- l’Autriche (festival de Mistelbach)
La démarche artistique
La Compagnie Pupella-Noguès met en jeu un théâtre de marionnette inventif et curieux, où les textures littéraires, visuelles et sonores catalysent l’énergie de la marionnette. Un théâtre de marionnette contemporain proposant un théâtre – alternativement destiné à un public d’adultes et d’enfants – privilégiant une approche poétique de l’écriture et de la matière.
Le théâtre de marionnette de Pupella-Noguès pratique l’art de la transposition, une écriture qui se doit de prendre en compte la spécificité de la synchronie des signes qui agissent sur le plateau. Un théâtre féru de littérature, de vidéo et d’expérimentations sonores. Un territoire d’inventions et de rencontres pour faire résonner la parole poétique dans l’espace du théâtre, au service d’un Art libéré des conventions traditionnelles, interrogeant les matières et les codes (textes, sons, lumières, images).
Le théâtre de marionnette est un théâtre qui interroge les codes de la représentation et l’acte poétique où l’acteur marionnettiste témoigne de l’état sensible et fragile de la vie et de la mort.
Quand Giorgio Pupella et Joëlle Noguès décident, en 1984, de fonder leur compagnie, l’association sonne comme une évidence. Autour d’eux, un peu partout en Europe, l’humeur est à l’audace et l’expérimentation. La marionnette tente de se défaire de ses carcans qui la menacent d’une sclérose aussi douce qu’assurée, et c’est naturellement qu’ils mêlent recherches plastiques et innovations sonores dans leur premier spectacle, Popol Vuh, variation théâtrale et musicale dans le monde précolombien. Mais 1987 marque sans doute le véritable – quoique non officiel – acte de naissance de la compagnie. Répondant à une commande de la ville de Gênes, Joëlle et Giorgio entament avec Se queste terre e questi mari un dialogue singulier avec deux figures de la poésie contemporaine italienne, Maria Jatosti et Francesco Paolo Memmo, et imaginent un spectacle déambulatoire qui pose en filigrane toutes les pistes qu’ils n’auront dès lors de cesse d’explorer : le texte envisagé comme une matière poétique à part entière, un espace scénique dynamique qui participe de l’écriture dramaturgique, et surtout cet inextinguible désir d’entraîner le spectateur au cœur du spectacle. Depuis, création après création – de Je t’appellerai Vendredi ! (d’après Tournier, 1991) à Dés(équilibres (avec un extrait des Petites choses de Jean Cagnard, 2004), en passant par Actes sans paroles (d’après Beckett, 1994) ou La Langue de l’ours (textes de Michaël Gluck) -, le duo Pupella-Noguès affirme sans ambages son goût pour un théâtre de marionnette inventif et curieux, mariant sans complexe les ressources de la tradition et les audaces de la scène contemporaine. Une alchimie féconde, libre, où les textures littéraires, visuelles et sonores catalysent autant l’énergie de la marionnette qu’elles galvanisent le regard du public.
Stéphane Boitel, Théâtre Garonne (Toulouse)