Gino

Quelqu’un (un.e comédien.ne) pénètre dans la maison de Gino.
Mais Gino lui, n’est plus là.
Une cafetière délaissée sur une table, un manteau, des portraits accrochés au mur…
Les objets de Gino s’agitent, s’interrogent sur cette étrange disparition, revisitent différentes scènes de sa vie.

La compagnie

Créée en mars 2020 par Corinne Amic et soutenue par l’association La Veilleuse, cette toute jeune compagnie n’est pourtant pas née de la dernière pluie !
Après avoir exploré pendant près de 15 ans l’univers du jeune public avec la Cie Nez sur Terre, le besoin d’élargir les propositions de spectacles à tous les publics est là. Leur souhait est de développer des propositions non didactiques, laissant toute la place à l’imaginaire du public.

Les différentes formes artistiques telles que l’animation d’objets, la danse, les arts plastiques, la vidéo ou le jeu d’acteur, constituent des matériaux, des médiums, dont la fonction principale est de permettre l’exploration de nouveaux terrains de création et de partages d’émotions. Le parcours artistique de Corinne Amic s’est toujours nourri de cette transversalité entre les genres.

La compagnie l’Avant Veille sera donc un espace de rencontres, entre différents outils artistiques, entre différentes personnes aux parcours et univers différents, tout cela au service de propositions artistique. Quelle aventure !

Note d’intention

Les exils massifs de populations auxquels nous assistons depuis plusieurs années, m’ont amenée (comme tant d’autres sans doute) à me remémorer cette histoire familiale, d’arrière-grands-parents napolitains et calabrais, qui ont tout laissé pour fuir la misère, partir vers un ailleurs plus clément, trouver un emploi, se construire une nouvelle vie.

De cet exil, il y aurait beaucoup à raconter… mais qu’en est-il des causes départ, de ce qui a été délaissé, des traces, des mémoires que ces femmes et ces hommes ont déposé en chacun de nous ?
Les êtres humains naissent, vivent, et parfois s’en vont. Restent les murs dans lesquels ils ont vécu, les objets qu’ils ont utilisés, les souvenirs qu’ils ont amassés. Et si les objets pouvaient parler ? Et si les murs avaient une mémoire ?

Dans cette création, les thèmes de l’exil et de l’absence, seront traités par le prisme de l’empreinte de ce qu’on laisse derrière nous, la mémoire des lieux, des objets devenus inutiles, mais aussi la mémoire familiale, les stigmates qui s’invitent dans nos mondes inconscients, et nous façonnent.

Corinne Amic